Le Roi Lear

Un roi décide de se retirer et de livrer son royaume à ses filles. Ce qu'il souhaite en contrepartie ? Une déclaration d’amour. Les deux aînées s’exécutent. La plus jeune refuse. À partir d’une proposition aussi simple, Shakespeare nous entraîne dans une aventure d’une beauté et d’une profondeur majestueuses, où c’est tout notre monde contemporain que l’on entend sourdre, dans sa grandeur, ses crises, ses contradictions. Il y est question d’amour filial et d’ingratitude, de transparence et d’aveuglement, de reconnaissance et de reniement; d’un royaume déchiré par la guerre, d’une jeunesse qui ne croit plus à l’enchantement du monde, d’une génération de patriarches que le bouleversement de l’ordre naturel et moral a rendus fous; d’une harmonie brisée, d’un bonheur à reconquérir.

C’est la première fois qu’Hervé Loichemol monte Shakespeare. Il collabore pour cette création avec le scénographe américain Seth Tillett, qui avait composé le superbe décor de Siegfried, nocturne à la Comédie la saison passée.

Le Roi Lear, publié pour la première fois en 1608, est considéré comme l’une des grandes tragédies de la maturité de William Shakespeare (1564-1616). Ces cinquante dernières années, la pièce a été montée en France par les plus grands noms de la mise en scène contemporaine: Peter Brook, Giorgio Strehler, Daniel Mesguich, Matthias Langhoff, Georges Lavaudant, André Engel, Jean-François Sivadier ou encore Christian Schiaretti.

Hervé Loichemol, fondateur du théâtre Le Châtelard à Ferney-Voltaire, dirige la Comédie de Genève depuis juillet 2011. Au nombre de ses récentes mises en scène, on peut citer: Le Citoyen de Denis Guénoun, Siegfried, nocturne de Michael Jarrell et Olivier Py, et Shitz de Hanokh Levin.