DANS LE CADRE DE LA BÂTIE-FESTIVAL DE GENÈVE
El Baile est la version contemporaine d’un spectacle devenu culte : Le Bal de Jean-Claude Penchenat, créé en 1981, qui fut joué pendant des années partout en Europe – le réalisateur Ettore Scola tourna en 1983 avec la même troupe un film du même nom.
La version signée Mathilde Monnier et Alan Pauls relate la traversée d’une époque – non plus en France mais en Argentine – dans un lieu unique, sans paroles, avec les mouvements du corps et la danse comme seuls moyens de raconter.
La saveur et l’originalité de ce nouveau spectacle ? L’histoire du pays y est abordée non pas à travers ses grandes lignes, mais à partir de ce que l’histoire ne retient pas, de ce qu’elle ne montre pas, de ce qu’elle oublie : les transformations imperceptibles et lentes, les modifications qui font basculer le temps. Une exploration des mythologies argentines, des révolutions dansées, des traces laissées par les générations perdues.
Mathilde Monnier occupe une place de référence dans le paysage de la danse contemporaine internationale. De spectacle en spectacle, elle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement. Elle a créé plus de quarante pièces chorégraphiques présentées sur les plus grandes scènes mondiales : Avignon, Paris, New York, Vienne, Berlin, Londres. Elle a reçu plusieurs prix, dont, en France, le Grand Prix national des arts du spectacle vivant. Elle dirige depuis 2014 le Centre National de la danse à Pantin.
Alan Pauls est un écrivain argentin né à Buenos Aires en 1959. Professeur de théorie littéraire, traducteur, scénariste, critique de cinéma, il a notamment publié un essai sur Borges, plusieurs nouvelles et romans, dont Le Passé, qui reçoit le Prix Herralde en 2003. Le prix Roger Caillois lui est attribué pour Le Facteur Borges en 2007. Auteur majeur en Argentine, la plupart de ses œuvres sont publiées en France chez Christian Bourgois éditeur.
Rencontre avec Mathilde Monnier le 02.09 à l'issue de la représentation.
(Modération : Cécile Dalla Torre)