Journal

de Alfred de Musset
mise en scène Catherine Marnas

10 - 14 nov 2015

Lorenzaccio

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Catherine Marnas avait enchanté le plateau de la Comédie en 2012 avec son adaptation du roman de Nancy Huston, Lignes de faille. Cette saison, c’est son adaptation de Lorenzaccio que l’on aura le plaisir de découvrir : une version plus «nerveuse» que l’originale, une intrigue resserrée pour huit comédiens, qui laisse de l’espace à des séquences visuelles, dansées, carnavalesques – mais fidèle à Musset, à la poésie de sa langue.

Pour la metteure en scène, il existe bien des points communs entre Lorenzaccio et notre époque : le mal-être, l’amertume d’une jeunesse déçue par l’inanité de toute action politique, le regain de tendances réactionnaires, le cynisme de la classe dirigeante... Cependant une ligne plus ténue, plus obscure, l’attire dans cette œuvre : un écho poétique et philosophique qui, au-delà de l’apocalypse annoncée de notre monde, porte le désir d’un changement possible. Lequel ?

Lorsqu’il écrit Lorenzaccio, Alfred de Musset (1810-1857) a 24 ans. Le jeune auteur, qui a essuyé quatre ans plus tôt un échec avec La Nuit vénitienne, s’y dégage des contraintes de la représentation, et livre une œuvre démesurée – trente-neuf tableaux, une centaine de rôles – qu’il ne verra jamais représentée de son vivant.

Catherine Marnas est metteure en scène, fondatrice de la Cie Parnas. Elle a été professeure d’interprétation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD) de 1998 à 2001 et a enseigné à l’École régionale d’acteurs de Cannes. Elle est directrice du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA) et de l’École supérieure de théâtre de Bordeaux en Aquitaine (ESTBA) depuis le 1er janvier 2014.

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Dossier pédagogique Lorenzaccio

Drame romantique du XIXe, Lorenzaccio raconte l'assassinat du tyrannique Alexandre de Médicis par son cousin Lorenzo et comment cet acte fut un cinglant échec, ne permettant pas l’institution d’un nouveau régime moins despotique.

L’action se déroule à Florence en janvier 1537. Lorenzo de Médicis, jeune débauché cynique, pourvoit aux plaisirs de son cousin, le tyran de Florence, le duc Alexandre de Médicis. Peu à peu, derrière le masque de l’homme corrompu, apparaît un autre Lorenzo, bien différent du méprisé Lorenzaccio, puisqu’il aspire à assassiner le duc et ainsi à offrir aux Florentins la possibilité de reconquérir leur liberté. Le drame politique se double d’un drame psychologique ; dans une longue confession (acte III, scène 3) Lorenzo avoue son impossibilité à renouer avec l’enfant idéaliste qu’il a été ; habité par l’idée du meurtre d’Alexandre, qui seul lui donne une consistance, il ne pourra lui survivre.

Avec une langue d’une grande beauté, Musset signe une œuvre d'une envergure incroyable, émancipée des codes littéraires du romantisme. Une véritable aubaine pour les professeurs de français, d’histoire et de philosophie qui pourront également tracer des liens avec le monde d’aujourd’hui, car pour la metteure en scène, il existe bien des points communs entre Lorenzaccio et notre époque : le mal-être, l’amertume d’une jeunesse déçue par l’inanité de toute action politique, le regain de tendances réactionnaires, le cynisme de la classe dirigeante... Une ligne plus ténue, plus obscure, l’attire cependant dans cette œuvre : un écho poétique et philosophique qui, au-delà de l’apocalypse annoncée de notre monde, porte le désir d’un changement possible.

Lequel ?

Infos pratiques

HORAIRES

mardi, mercredi, jeudi, samedi à 19h

vendredi à 20h

Durée

2h25

Tarifs

plein tarif : CHF 40.-
AVS, AI, chômeur : CHF 30.-
étudiant : CHF 20.-

avec : Frédéric Constant, Vincent Dissez, Julien Duval, Zoé Gauchet, Franck Manzoni, Catherine Pietri, Yacine Sif El Islam, Bénédicte Simon
scénographie : Cécile Léna, Catherine Marnas
lumière : Michel Theuil
création sonore : Madame Miniature avec la participation de Lucas Lelièvre
assistanat à la mise en scène : Odille Lauria
costumes : Edith Traverso, Catherine Marnas
maquillage : Sylvie Cailler
fabrication décor : Opéra National de Bordeaux

production : Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA)
coproduction : Maison de la Culture de Bourges
avec la participation : des Treize Arches – Scène conventionnée de Brive

création le 07 octobre 2015 au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA)

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