Est-ce qu’on peut sauver tous les indigents? Est-ce qu’il y en a, que seul un miracle peut sauver? Qu’est-ce qui nous anime lorsque nous décidons de venir en aide? Et lorsque nous décidons de venir en aide, comment choisissons-nous ceux que nous voulons sauver? Quel est le déroulement de ce processus de sélection? Est-ce qu’il existe un indicateur d’humiliation, d’asservissement ou d’indigence? Quel pauvre est le plus pauvre? Quel migrant est le vrai migrant?
Telles sont quelques-unes des questions que se pose et nous pose Árpád Schilling. Après plusieurs années d’absence, l’impressionnant metteur en scène hongrois fait son retour avec Noéplanète, une création pour laquelle il s’est entouré d’une jeune équipe d’acteurs, de danseurs et de circassiens. Ensemble, ces artistes composent une arche de Noé moderne qui nous entraîne dans un voyage de projections, de musiques et de lumières, au cœur des crises de notre monde actuel. Une invitation à explorer, avec eux, quelques pistes pour penser un autre modèle de société.
Árpád Schilling est un metteur en scène hongrois né en 1974, formé à Budapest. En 1995, il fonde la compagnie Krétakör, «cercle de craie», en référence à la pièce de Bertolt Brecht. En 1998, il monte Baal de Brecht, que découvre le public français en 2000, et qui marque le début d’une grande carrière européenne. Parmi ses nombreuses créations, on peut également citer: La Mouette (Budapest, 2003), Éloge de l’escapologiste (MC93, Bobigny, 2008) et Trilogy Crisis (Prague, Munich et Budapest, 2011). Noéplanète est sa première mise en scène présentée en Suisse romande.