Journal

08 - 15 fév 2019 | Grande salle

Le Direktør

Oscar Gómez Mata

d’après une comédie de Lars von Trier

2 x l'Alakran

Opération 2 x L’Alakran (et 2 x Lars von Trier)


Un diptyque d’un auteur de cinéma controversé, Lars von Trier. Un metteur en scène prolifique, impertinent et radical, Oscar Gómez Mata. Une équipe d’actrices et d’acteurs débridés. Après avoir vu Le Direktør, nous avons décidé de le reprendre, et puis nous nous sommes dits que nous en voulions encore plus, que nous avions envie que cela continue, eux, toute cette équipe, et Lars von Trier, ici. Alors nous vous présentons deux spectacles avec le même casting, deux projets comme une double dose de caféine à la Comédie de Genève.

Dans Le Direktør, un patron engage un acteur pour se faire passer pour le vrai directeur de l’entreprise et ne pas assumer ses responsabilités. Sauf que cet acteur est très à cheval sur les techniques d’approche du rôle, et qu’il remplit sa nouvelle fonction avec un professionnalisme qui va rapidement provoquer une suite de microdésastres pour autant de situations drôlissimes.

Biographies brèves

Oscar Gómez Mata
Né en 1963, Oscar Gómez Mata débute sa carrière de metteur en scène, auteur et comédien en Espagne avant de fonder à Genève, en 1997, la Compagnie L’Alakran dont il signe les mises en scène, la conception et la dramaturgie. 

« Qui a déjà vu un spectacle de l'Alakran sait que l'on peut s'attendre à tout avec ces comédiens, passés maîtres dans l'art salutaire de transgresser les codes de la représentation. Une équipe de « bouffons des Lumières » qui n'ont pas peur de jouer avec le ridicule et l'absurde pour nous ouvrir à la réflexion et à la critique. »
Présentation de la brochure du Festival d’Avignon 

Quelques dates-clés :
1997 : Boucher espagnol, Théâtre Saint-Gervais Genève. Tournée internationale
1999-2005 : Résidence artistique au Théâtre Saint-Gervais Genève
2008 : KaïrosSisyphes et Zombies, la Comédie de Genève. Tournée internationale
2011 : Début de la série Psychodrames qui se poursuivra jusqu’en 2015
2018 : Lauréat du Prix suisse du Théâtre

***

Lars von Trier
Lars Trier, dit Lars von Trier, est un réalisateur, scénariste et producteur danois, né en 1956 à Copenhague. Il est - avec Thomas Vinterberg, réalisateur de Festen - l’auteur du manifeste Dogme95 qui initie, en 1995, un nouveau mouvement cinématographique.

Quelques dates-clés :
1996 : Breaking the waves, Grand Prix du Festival de Cannes
2000 : Dancer in the dark, Palme d’or au Festival de Cannes
2003 : Dogville, avec Nicole Kidman
2011 : Melancholia, en compétition au Festival de Cannes
2018 : Lauréat du Sonning Prize, prix culturel danois le plus important, récompensant l’ensemble de sa carrière

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Dossier pédagogique - Le Royaume / Le Direktør

L’adaptation du cinéma au théâtre / âge conseillé : dès 16 ans / durées : 3h20 pour Le Royaume et 1h45 pour Le Direktør


Le Royaume : Située dans le plus grand hôpital de Copenhague surnommé le Royaume, cette série chorale suit le quotidien du personnel médical et de certains patients (dont une voyante hypocondriaque vaguement détective) confrontés à d'étranges phénomènes – le premier d'entre eux étant clairement la bassesse humaine. Esprits, démons, fantômes et autres manifestations surnaturelles rythment ainsi la vie du Royaume.


Dans Le Royaume nous assistons à la confrontation entre science et superstition / raison et émotion.
L’émotion pensée comme la partie qui englobe les aspects irrationnels et affectifs de l’être.


Basée sur un scénario « émotif », Le Royaume est une œuvre centrée sur les sensations puisque les situations décrites parlent des notions de vie et de mort.

Le milieu hospitalier se prête bien aux exigences du feuilleton et est un lieu où l’on repropose de manière brûlante la thématique scientifique, perpétuellement confrontée à la nécessité d’une spiritualité qui fait fi des lois de la raison.


Dans sa structure, l’histoire du Royaume est fidèle à l’un des thèmes de préférence de Lars von Trier : le labyrinthe.
Le labyrinthe est le lieu dans lequel l’individu est contraint de mettre en jeu son identité, luttant contre une fébrile perception des choses. Il n’est pas seulement un lieu où l’on se perd aisément : c’est surtout le théâtre d’une épreuve dont il faut sortir vainqueur. Dans Le Royaume, la structure architecturale est un labyrinthe sur lequel s’élève l’hôpital Royal de Copenhague. Cette structure induit de nombreuses histoires interrompues puis reprises, tout au long du récit. Un rythme rapide et cadencé sur lequel devrait s’appuyer le mouvement général de la mise en scène.


Le Direktør : Ravn, un entrepreneur avide d’amour et de reconnaissance, ne supporte pas de devoir assumer ses décisions. Lorsqu’il crée son entreprise avec des amis, il se fait passer pour un simple employé soumis aux ordres d’un mystérieux directeur résidant aux États-Unis dont il est chargé –  contre sa volonté, prétend-il –  de faire appliquer les décisions impopulaires. 

Mais lorsqu’il décide de vendre son entreprise, Ravn se trouve confronté aux limites de son stratagème : il lui faut un directeur. Il engage donc Kristoffer, un acteur de seconde zone au chômage, pour jouer ce rôle.


Avec Le Direktør, Oscar Gómez Mata s’intéresse à la notion de responsabilité : « c’est le sujet central de cette comédie qui m’a séduit parce qu’il est extrêmement contemporain : la responsabilité. Qui assume réellement ses responsabilités aujourd’hui dans le monde du travail ? Un des grands intérêts de cette mise en scène est de montrer tout ce qu’on ne voit pas dans le film, de compléter en quelque sorte le temps cinématographique. Cette histoire est une histoire d’être et de paraître ; ce que le théâtre peut y apporter, c’est l’ambiguïté de ce que l’on montre ».


« Ce n’est jamais agréable de virer des gens. On n’a jamais envie. Ni de les engueuler ou de leur donner des ordres. Par contre, c’est toujours agréable de les augmenter. Si on avait le pouvoir de se dédoubler, on pourrait être le mec sympa qui augmente les gens pendant qu’un autre se charge de les virer ». Lars von Trier


avec : Pierre Banderet, Valeria Bertolotto, Claire Deutsch, Vincent Fontannaz, Christian Geffroy Schlittler, David Gobet, Camille Mermet, Aurélien Patouillard, Bastien Semenzato


thématiques : le monde de l’entreprise, l’adaptation, la responsabilité, cinéma-théâtre, le milieu hospitalier, la mort, la science, la communauté, le labyrinthe, le chaos
activités pédagogiques : dossier d’accompagnement pédagogique, présentation dans la salle de cours, rencontre avec le metteur en scène, visite du théâtre


Présentation audio du spectacle par Denis Maillefer :

Infos pratiques

Grande salle


Tarifs :
CHF 40.- à CHF 12.-


Samedi à tout prix
Tarif libre (de CHF 2.- à CHF 50.-) pour la représentation du 09.02.2019 à 18h.
En vente uniquement au guichet le jour même dès 13h.


Durée :
2h15


Âge conseillé :
14 +


En + :
Mises en bouche > les mardis, vendredis et samedis 30 min avant le début du spectacle. Quelques pistes, juste ce qu’il faut, pour apprécier les spectacles encore mieux.

Bord plateau > le mardi 12 février à l'issue de la représentation, rencontre avec l'équipe artistique

jeu : Pierre Banderet, Valeria Bertolotto, Claire Deutsch, Vincent Fontannaz, Christian Geffroy Schlittler, David Gobet, Camille Mermet, Aurélien Patouillard, Bastien Semenzato
assistanat à la mise en scène : Jean-Daniel Piguet
création lumières et direction technique : Roberto Cafaggini
création son : Fernando de Miguel
régie son en alternance : Fernando de Miguel, Léo Marussich
scénographie : Daniel Zamarbide - Bureau
assistanat scénographie : Vanessa Vicente
costumes : Verónica Segovia assistée de Marie Diatchenko
production et administration : Aymeric Demay
diffusion : Tutu Production
traduction du danois : Catherine Lise Dubost


titre original : Direktøren for det hele de Lars von Trier, presented by arrangement with Nordiska ApS, Copenhagen


Spectacle lauréat 2016 du concours Label+ Théâtre Romand


production : Cie L’Alakran
coproduction : Théâtre du Loup - La Bâtie-Festival de Genève, Théâtre Benno Besson (Yverdon-les-Bains), Théâtre populaire romand - Centre neuchâtelois des arts vivants
soutiens : Fondation Leenaards, Pour-cent culturel Migros, Loterie Romande

www.alakran.ch

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