Le Royaume : Située dans le plus grand hôpital de Copenhague surnommé le Royaume, cette série chorale suit le quotidien du personnel médical et de certains patients (dont une voyante hypocondriaque vaguement détective) confrontés à d'étranges phénomènes – le premier d'entre eux étant clairement la bassesse humaine. Esprits, démons, fantômes et autres manifestations surnaturelles rythment ainsi la vie du Royaume.
Dans Le Royaume nous assistons à la confrontation entre science et superstition / raison et émotion.
L’émotion pensée comme la partie qui englobe les aspects irrationnels et affectifs de l’être.
Basée sur un scénario « émotif », Le Royaume est une œuvre centrée sur les sensations puisque les situations décrites parlent des notions de vie et de mort.
Le milieu hospitalier se prête bien aux exigences du feuilleton et est un lieu où l’on repropose de manière brûlante la thématique scientifique, perpétuellement confrontée à la nécessité d’une spiritualité qui fait fi des lois de la raison.
Dans sa structure, l’histoire du Royaume est fidèle à l’un des thèmes de préférence de Lars von Trier : le labyrinthe.
Le labyrinthe est le lieu dans lequel l’individu est contraint de mettre en jeu son identité, luttant contre une fébrile perception des choses. Il n’est pas seulement un lieu où l’on se perd aisément : c’est surtout le théâtre d’une épreuve dont il faut sortir vainqueur. Dans Le Royaume, la structure architecturale est un labyrinthe sur lequel s’élève l’hôpital Royal de Copenhague. Cette structure induit de nombreuses histoires interrompues puis reprises, tout au long du récit. Un rythme rapide et cadencé sur lequel devrait s’appuyer le mouvement général de la mise en scène.
Le Direktør : Ravn, un entrepreneur avide d’amour et de reconnaissance, ne supporte pas de devoir assumer ses décisions. Lorsqu’il crée son entreprise avec des amis, il se fait passer pour un simple employé soumis aux ordres d’un mystérieux directeur résidant aux États-Unis dont il est chargé – contre sa volonté, prétend-il – de faire appliquer les décisions impopulaires.
Mais lorsqu’il décide de vendre son entreprise, Ravn se trouve confronté aux limites de son stratagème : il lui faut un directeur. Il engage donc Kristoffer, un acteur de seconde zone au chômage, pour jouer ce rôle.
Avec Le Direktør, Oscar Gómez Mata s’intéresse à la notion de responsabilité : « c’est le sujet central de cette comédie qui m’a séduit parce qu’il est extrêmement contemporain : la responsabilité. Qui assume réellement ses responsabilités aujourd’hui dans le monde du travail ? Un des grands intérêts de cette mise en scène est de montrer tout ce qu’on ne voit pas dans le film, de compléter en quelque sorte le temps cinématographique. Cette histoire est une histoire d’être et de paraître ; ce que le théâtre peut y apporter, c’est l’ambiguïté de ce que l’on montre ».
« Ce n’est jamais agréable de virer des gens. On n’a jamais envie. Ni de les engueuler ou de leur donner des ordres. Par contre, c’est toujours agréable de les augmenter. Si on avait le pouvoir de se dédoubler, on pourrait être le mec sympa qui augmente les gens pendant qu’un autre se charge de les virer ». Lars von Trier
avec : Pierre Banderet, Valeria Bertolotto, Claire Deutsch, Vincent Fontannaz, Christian Geffroy Schlittler, David Gobet, Camille Mermet, Aurélien Patouillard, Bastien Semenzato
thématiques : le monde de l’entreprise, l’adaptation, la responsabilité, cinéma-théâtre, le milieu hospitalier, la mort, la science, la communauté, le labyrinthe, le chaos
activités pédagogiques : dossier d’accompagnement pédagogique, présentation dans la salle de cours, rencontre avec le metteur en scène, visite du théâtre