Comme à son habitude, Antigel bouscule les formats pour raconter une histoire, ou plutôt de multiples histoires. Ici, celle d’une Genève multiculturelle, jeune et audacieuse, composée de mille visages, traversée de mille couleurs.
Prêt-à-danser est une soirée festive sur le thème de la mode. Ce moment est le fruit d’une collaboration entre le festival Antigel, la Comédie de Genève et l’artiste plasticienne et costumière Vanessa Riera. Celle-ci présente son défilé RAGS à trois reprises dans la Salle modulable, équipée d'un catwalk pour l’occasion. Cette performance est un travail mené avec des jeunes, le chorégraphe Grégoire Malandin et la scénographe Anna Jones. Les tenues, telles des sculptures animées par les corps, sont confectionnées à partir de vêtements résidus de la fast fashion collectés par la Coordination Textile.
Prêt-à-danser se déroule également dans les foyers de la Comédie qui accueillent le public avec un line up dont Antigel a le secret. Les participantes et participants sont incités à arborer un élément emprunté à la tenue traditionnelle de leurs pays, ou à en confectionner un lors d’un atelier organisé sur place par Vanessa Riera et Elena Sideri. L’occasion de valoriser la multiplicité des identités.
« Danser le monde dans notre lieu, ouvert au monde, le plus possible. Et faire défiler une mode recyclée, comme une nouvelle manière d’apparaître, de paraître. Antigel, en collaboration avec l’artiste Vanessa Riera, nous propose un avant-printemps au cœur de l’hiver, une multiplication des possibles, c’est presque un lieu en soi, celui où s’écrit l’art aujourd’hui – comme à la Comédie. » NKDM
Vanessa Riera
Le travail plastique de Vanessa Riera expérimente les “capacités” de divers textiles ainsi que le détournement de techniques de fabrication issues de cultures diverses. Elle crée des oeuvres qui puisent leur source dans l’architecture, la nature, les mots, mais surtout l’humain. Souvent les sculptures, structures et installations prennent vie une fois que les corps les activent.
Au fil du temps, sa conscience de l’impact de la production textile, tant sur l’humain que sur les ressources naturelles, l’a amenée à créer à partir de vêtements récupérés, issus de l’industrie de la fast fashion. Elle fabrique aussi ses matières, en collaboration avec des artisanes et artisans.
