En coréalisation avec La Bâtie – Festival de Genève
À la manière des maisons de poupées, sur deux étages, deux appartements mitoyens dont on aurait enlevé un mur, le fameux quatrième mur.
Le salon en bas, la chambre en haut, même cuisine, même papier peint, le même logement, ou presque, de part et d’autre de la cloison mitoyenne. L’appartement de Manuel, deux fois, à trente ans d’intervalle : 2020 d’un côté, Manuel est un jeune architecte, 2050 de l’autre, Manuel revient à Buenos Aires après des années d’absence. Deux moments qui se déroulent en parallèle, comme si l’on traversait le mur du temps, pour observer comment les années transforment les gens, les rêves, les villes, comment du futur nous voyons notre présent.
« Nous avions lu les pièces de Mariano Pensotti il y a déjà longtemps. Il y a des années. Et puis l’équipe de La Bâtie nous a suggéré ce projet, qui remonte le temps, justement. Qui fait dialoguer hier et aujourd’hui d’une manière singulière. Ce rêve d’enfant, ici présenté sans fioriture et dans l’implacable de ses conséquences, nous ramène à nos choix intimes ou professionnels, et à leurs répercussions grandes et petites. Choisir c’est renoncer, dit-on. Quant à nous, nous gagnons un spectacle rare qui explore la fragilité de nos destins. » NKDM
MARIANO PENSOTTI
Réalisateur, dramaturge et metteur en scène né à Buenos Aires en 1973, Mariano Pensotti étudie le cinéma, les arts visuels et le théâtre en Argentine, en Espagne et en Italie.
En 2005, alors que son pays traverse une crise économique et politique importante, il fonde le Grupo Marea avec la scénographe Mariana Tirantte, le musicien Diego Vainer et la productrice artistique Florencia Wasser.
Artiste expérimental, Mariano Pensotti mène de front la mise en scène de ses propres textes et la production d'installations performatives dans l’espace public, à travers lesquelles il met à l'épreuve les frontières complexes entre fiction et réalité.
Il a créé plus de quinze pièces en douze ans, dont Diamante créée à la Ruhrtriennale, Arde brillante en los bosques de la noche au HAU Theater de Berlin, Cuando vuelva a casa voy a ser otro, La Marea ou encore Cineastas, présentées et primées en Amérique du Sud et à travers le monde.
Ses textes sont publiés et traduits dans plus de vingt langues. Dans le cadre du Festival Arsmondo Argentine, il met en scène pour la première fois un opéra, Beatrix Cenci d'Alberto Ginastera, production qui remporte le Grand Prix de la Critique.
Des livres autour du spectacle
(en vente à notre coin librairie)
– Ouvrage collectif, Buenos Aires, génération théâtre indépendant, Les Solitaires Intempestifs, 2010
– Sophie Coudray, Poétique du théâtre de l’opprimé, Circé, 2022