En partenariat avec les Bains des Pâquis
Que reste-t-il des arts vivants lorsque le moment de la représentation est passé ? Comment le théâtre, la danse, l’opéra ou un concert peuvent exister et subsister dans notre quotidien ?
Ces questions sont au cœur de « Causerie », une exposition sonore et iconographique de Celine Bolomey, comédienne, et de Magali Dougados, photographe. Ces deux artistes sont allées à la rencontre de spectatrices et spectateurs, jeunes et moins jeunes. Elles les ont questionnés sur leur rapport sensible et personnel à la représentation.
Cette exposition se décline avec deux scénographies distinctes et complémentaires. La première aux Bains des Pâquis dans un environnement urbain, et la seconde à la Comédie de Genève, dans un cadre institutionnel. Pour se rappeler que l’art peut surgir à tout endroit.
ça me construit… parce que ça vient me rappeler que la vie c’est cet imaginaire-là.
Causerie [kozri] n.f. – 1545
Action de causer.
Conversation familière, généralement longue, aimable bavardage entre plusieurs personnes.
«Un spectacle, un concert existent dans le regard, l’écoute, la présence et l’attention du public. Ce public, qui semble passif mais qui ne l’est pas, participe pleinement à faire exister ces instants où l’histoire de chacun-e entre en résonnance avec une autre histoire, celle d’une proposition artistique. Puis, cette rencontre éphémère laisse la place à un souvenir, une impression, une image qui a marqué, qui a créé une émotion, un sourire : l’empreinte d’un instant partagé. On y repense parfois, ça fait partie de nous. En tant que spectatrice ou spectateur, nous sommes acteur-trice d’une mémoire collective.
Des spectatrices et des spectateurs sont venu-e-s causer avec nous, de ce temps sensible et éphémère, vécu lors d’une représentation, d’un concert. Nous en avons fait une CAUSERIE, une exposition où l’image dialogue avec la parole. Un instant d’échange sur ce que les arts vivants (r)éveillent en nous. Un moment intime et commun. Une évocation imagée du fabuleux.
Notre voulions un projet accessible à tous et à toutes, investir l’espace de la cité, et créer un pont d’un lieu vers un autre. Les Bains des Pâquis sont un espace emblématique de diversité des publics et de coprésence d’activités culturelles et quotidiennes. Le pont s’est alors imaginé naturellement d’une rive à l’autre, de l’espace urbain au théâtre. Nous sommes très heureuses d’avoir pu ouvrir un partenariat entre ces deux lieux importants de la ville de Genève.»
Celine Bolomey et Magali Dougados
