«Sylvia Plath. Benjamin Britten. Charlotte serait Sylvia.» Sur la voix profonde et directe de Charlotte Rampling, la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton entend les mots de Sylvia Plath, leur puissance, leur éclat. Elle sent fuser les accords de Britten, briller la transparence de ses lignes. Comme si une vision sonore la traversait, elle découvre un croisement poétique et musical prêt à être interprété. Venu de loin, porté longtemps, désormais créé. Danses nocturnes met en scène la rencontre entre deux œuvres, celle de l’auteure américaine et celle du compositeur britannique. Suites pour violoncelle de Britten, lettres, journal, poèmes de Plath: pour Sonia Wieder-Atherton, cet ensemble partage une même force métallique, que sa rencontre avec Charlotte Rampling fait entendre en déployant toutes ses couleurs et toutes ses harmoniques.
Cinquante ans après la mort de Sylvia Plath, cent ans après la naissance de Benjamin Britten, ce concert-lecture nous invite à célébrer leur recommencement, en les écoutant l’un l’autre. L’un avec l’autre. Souvenirs du siècle.Mots, musique.
Sylvia Plath
poèmes (extraits de Ariel et autres recueils) dits en anglais
extraits de sa correspondance et de son journal dits en français et en anglais
surtitrage en français
Benjamin Britten
Suites N°1, Op. 72, et N°3, Op.87, pour violoncelle seul
Charlotte Rampling fait ses premiers pas à l’écran en 1965 aux côtés de Jane Birkin et de Jacqueline Bisset dans Le Knack… et comment l’avoir de Richard Lester. Quelques années plus tard, elle rencontre Luchino Visconti qui la dirige dans Les Damnés. Mais c’est surtout son rôle dans Portier de nuit de Liliana Cavani aux côtés de Dirk Bogarde qui marque les esprits. Elle tourne ensuite sous la direction de réalisateurs tels Woody Allen, Sidney Lumet, Claude Lelouch ou plus récemment François Ozon.
Violoncelliste, interprète d’un très large répertoire reflétant son imaginaire, auteur de programmes originaux, musicienne recherchée par de nombreux compositeurs contemporains, Sonia Wieder-Atherton occupe une place à part dans le monde de la musique. En 1999, l’Académie des Beaux-Arts en France lui décerne le Grand Prix del Duca. Elle reçoit également, en 2011, le prix des Arts de la Fondation Bernheim.