Journal

Dans le cadre du Festival Soli – You are not alone

03 - 05 mai 2019 | Grande salle

D’autres

Tiphanie Bovay-Klameth

Festival Soli

En partenariat avec la Fête de la danse


Avec chorégraphies et stress/strass en coulisses, une vingtaine de personnages préparent la « soirée de gym » de l’année à la salle communale.
 

Durée : 1h20

Parce qu’avant de quitter le Boulevard des Philosophes et de déménager, nous voulons redécouvrir avec vous les deux petites salles de ce théâtre, et la grande aussi, dans des formes inédites, celles d’une génération d’artistes qui nous passionnent. Elles et il sont seuls en scène et prennent le risque de se mettre à nu !

Entretien avec Tiphanie Bovay-Klameth

Pourriez-vous décrire le dispositif que vous avez élaboré pour votre solo ?
Ce spectacle, c’est l’importance qu’on accorde à un évènement trivial – la préparation d’une soirée de gym. Ce spectacle, c’est la trivialité qui réside dans un évènement important – la mort et le deuil.

À la manière d’un épisode de l’émission Strip-Tease, j’ai construit D’Autres comme un documentaire sans voix off, dans lequel la caméra ferait incursion dans la vie de gens ordinaires pour en montrer la violence, la grandeur, la cruauté et la beauté.

Sur un plateau nu, avec un costume unique et sans accessoires, c’est par mon seul jeu et l’imagination des spectateurs que je donne à voir mes personnages et leur univers, une petite communauté villageoise nommée Borbigny – à mi-chemin entre le Bussigny de mon enfance et l’Orbe de ma famille.

Ma partition physique est une chorégraphie, ma partition vocale est un long chant.

Pourquoi avez-vous choisi la forme du solo ?
Je voulais rendre hommage aux gens du cru, aux parents proches ou aux remarquables anonymes qui m’inspirent depuis toujours dans ma pratique théâtrale. Ces figures familières ou inconnues m’habitent et font aussi de moi ce que je suis.

Parce que je suis tous ces autres que je joue, il m’a semblé évident de choisir la forme du solo.

Le solo relève-t-il pour vous du monologue ? Du soliloque ? Ou est-ce au contraire une parole adressée à l’Autre, à un autre ou au plus grand nombre ?
Mon solo n’est fait que de paroles adressées à un ou plusieurs autres.
Mon solo, c’est les Autres qui parlent à travers moi et moi qui parlent à travers eux. À tel point que je ne sais plus si je joue les Autres ou si les Autres me jouent.
C’est à la fois un dialogue intérieur et les bruits de mon monde.
C’est la solitude la plus habitée qu’il m’ait été donnée de vivre.

Propos recueillis par Arielle Meyer MacLeod

more

Infos pratiques

Tarif unique :
CHF 12.- par solo


Âge conseillé : 
14 +

Conception, écriture et jeu : Tiphanie Bovay-Klameth
Collaboration à la mise en scène : Alain Borek 
Collaboration à l’écriture : Alexis Rime
Lumières et régie générale : Guillaume Gex 
Administration : Mariana Nunes
Avec la complicité artistique de Benoît Bovay
Coproduction : Cie TBK, Théâtre 2.21
Soutiens : Loterie Romande, Canton de Vaud, Fondation Ernst Göhner, Fondation Petram, Fondation Engelberts pour les arts et la culture, Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature.

 

Médias