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Benno Besson aurait eu 100 ans. Benno Besson qui a enchanté la Comédie de Genève de son Oiseau vert, mais aussi de son inoubliable Dom Juan, de Lapin Lapin, Hamlet, Le Dragon et bien d’autres. La Comédie lui rend hommage dans sa nouvelle demeure des Eaux-Vives avec deux créations au mois de novembre : Vers l’Oiseau vert et BB100. Tribute to Benno Besson. Deux spectacles pour célébrer et nous souvenir de cet homme habité par la scène, qui a marqué son temps et nos cœurs d’amoureux du théâtre. Un hommage, deux regards, pour s’émerveiller encore.
©Anouk Schneider
Du 3 au 6 novembre, assistez à BB100. Tribute to Benno Besson ou le regard porté de l’intérieur, par Philippe Macasdar, dramaturge de la Comédie pendant les années Besson, et Carlo Brandt, l’acteur fétiche, qui a joué dans six des neuf pièces montées par le metteur en scène à la Comédie de Genève et incarné notamment le roi Tartaglia dans L’Oiseau vert et Sganarelle dans Dom Juan.
Du 9 au 20 novembre, découvrez Vers l’Oiseau vert, ou le regard porté par un trio qui a découvert cette féerie théâtrale à sa création en 1982, avec les yeux encore embués de l’enfance, et en fait ressurgir aujourd’hui la magie – intacte, inaltérable – en se glissant dans l’envers du décor, l’endroit de l’illusion.
L’aura de ce monstre sacré illumine encore la Comédie de Genève qu’il a dirigée de 1982 à 1989. En 1948, Benno Besson rencontre Bertolt Brecht qu’il rejoint à Berlin-Est où le dramaturge allemand vient de fonder le Berliner Ensemble. Besson accompagne Brecht jusqu'à sa disparition en 1956. Sa mise en scène du Dragon de Evgueni Schwartz en 1965 sera jouée plus de 500 fois. De 1969 à 1977, il dirige la Volksbühne. Bien que résident à Berlin-Est, il crée des spectacles en Autriche, en Allemagne de l'Ouest, en Suisse, en Italie, en Bulgarie.
Bâtisseur d’un théâtre social et satirique, il inscrit ses fables critiques dans des scénographies qui font référence à l’imaginaire de l’enfance. Pour lui, « le monde est comme mis en jeu » grâce à la magie du théâtre.
Le prestigieux Anneau Hans Reinhart lui est décerné en 1985. Il a également obtenu le Molière du meilleur spectacle en 1994 pour Quisaitout et Grobêta de Coline Serreau.
Depuis 1998, le théâtre d'Yverdon-les-Bains où il est né en 1922 porte son nom. En France, Benno Besson a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur en mai 2002. Il décède en 2006 à Berlin à l’âge de 83 ans
