Suite à la fermeture des théâtres à Genève, l’équipe de la Variation 2 de Où est ma maison ? a mobilisé toute son énergie pour vous proposer plusieurs créations à découvrir dès à présent sur notre site et ce jusqu'au samedi 14 novembre :
C'est fini la Comédie est une émission radiophonique qui accueille l'un des plus grands rôles du répertoire russe.
Cette émission est terminée. Elle était à découvrir sur notre site les 11, 12, 13 et 14 novembre.
Le film Juste avant la fin nous fait déambuler une dernière fois au sein de notre bâtiment centenaire du boulevard des Philosophes. À voir jusqu'à samedi.
Enfin, Omsk drama theater se décline en 4 capsules vidéo composées avec des feutres, des cartons et des marionnettes. À voir jusqu'à samedi.
Quant à notre dramaturge Arielle Meyer MacLeod, elle est partie à la rencontre des artistes pour les interroger sur leur formidable capacité à rebondir dans le contexte actuel...
L'équipe de la Variation 2 :
De gauche à droite : Samuel Perthuis, Attilio Sandro Palese, Wissam Arbache, Aline Papin, Mathilde Aubineau, Céline Goormaghtigh, Alexandre Doublet, Jérôme Denis, Barbara Tobola.
(Photo : © Magali Dougados)
Comme un effet dramatique à répétition, la deuxième lame du tsunami viral est venue suspendre nos Variations intitulées Où est ma maison ?, pourtant imaginées pour endiguer les effets dévastateurs de la première vague.
Ce projet, qui devait se déployer en trois variations avec une jauge limitée à 50 personnes, nous l'avions conçu en last minute pour vous retrouver, vous, notre public, pour retrouver les artistes aussi, en attendant le déménagement aux Eaux-Vives repoussé de six mois par la Covid.
La première de ces Variations a pu se dérouler sans encombre. Et vous avez été nombreux, aussi nombreux que les mesures sanitaires le permettaient, à vous laisser guider dans la déambulation touchante, nostalgique, drôle, proposée par notre collectif éphémère au mois d'octobre.
La Variation numéro 2 était en pleine élaboration lorsque l'annonce de la fermeture des théâtres est tombée. Qu'à cela ne tienne : loin de se laisser abattre, notre collectif éphémère a rebondi. Preuve s'il en est que la phrase de Gide, invoquée ici-même en exergue de ce projet des Variations, est plus que jamais d'actualité :
L'art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté
Oui, les contraintes ouvrent parfois le champ de possibles, et notre collectif nous en a donné la confirmation éclatante. De ce nouvel obstacle, elles et ils ont fait une force, en inventant des formats inédits.
Vous ne pourrez venir à nous, se sont-ils dit, eh bien nous allons venir à vous. Par tous les canaux possibles : radio, cinéma, capsules vidéo.
Ça commence maintenant et ça se passe jusqu'au samedi 14 novembre ! Voici le programme :
L’émission éphémère C'est fini la Comédie se déroule sur scène, devant un parterre vide. Aline reçoit en exclusivité celle qui a interprété l’un des plus grands rôles du répertoire russe, à la Comédie en 2001.
De souvenirs en souvenirs, d’autres voix, d’autres présences viennent rejoindre l’animatrice et son invitée pour redonner vie à ce lieu et lui dire au revoir. Pendant une heure, la Comédie de Genève telle un fantôme émet ses dernières ondes.
La dernière émission a eu lieu le 14 novembre. Merci de nous avoir suivis.
Juste avant la fin… L’équipe de la Variation 2 a saisi une caméra pour vous faire visiter une dernière fois la Comédie du boulevard des Philosophes. Il s'agit d'un film, pas d'une captation de spectacle, un vrai film, tourné à partir des propositions qu'ils avaient imaginées vous montrer en live, des propositions théâtrales qu'ils ont transformées en un récit filmique, qui parle aussi de l'impossibilité du théâtre en ces temps troublés.
Que gardons-nous en mémoire ? De quoi voulons-nous nous souvenir ? Comment continuer à faire du théâtre sans public ? Comment vivre une dernière fois ?
Attilio Sandro Palese avait relevé le défi d'écrire une courte pièce en 24h. Le collectif devait la jouer pour vous. Mais ça c'était avant. Alors Sandro a sorti ses ciseaux et ses feutres, et fabriqué des personnages et des objets de carton. Voilà sa pièce devenue théâtre de marionnettes filmé en 4 petites capsules d'une minute trente chacune.
Toutes ces propositions se font échos, se répondent entre elles, et font advenir, comme en toile de fond, La Cerisaie de Tchekhov, une toile qui se promène encore dans les méandres de la Comédie des Philosophes. Haut les cœurs, the show must go on !
Notre dramaturge Arielle Meyer MacLeod est partie à la rencontre de deux actrices du collectif pour les interroger sur leur capacité à rebondir dans le contexte actuel et sur leur rapport à La Cerisaie.
Qu’est-ce que cela implique, pour un collectif éphémère, de rebondir dans l’urgence suite à l’annonce de la fermeture des théâtres ?
Qu'est devenue La Cerisaie dans ce travail?
