C'est à Florence que nous emmène Carlo Goldoni, dans l'auberge de la belle Mirandoline qui tient sous son charme ses hôtes masculins tout en gardant farouchement son indépendance. Jusqu'à l'arrivée d'un Chevalier, un de ces "Rustres" comme aime les peindre Goldoni, dont la misogynie et l'insensibilité irritent la jeune femme à un point tel qu'elle entreprend de le séduire afin de lui inculquer le respect des femmes. Mais ne risque-t-elle pas d'être prise elle-même à son propre jeu ?
Amours, délices, orgueil, vanités et malices serviront de cadre à ce duel dramatique et réjouissant.
Né à Venise en 1707, Carlo Goldoni s'exile à Paris en 1762 où il restera jusqu'à sa mort en 1793. Il est surtout célèbre pour ses comédies - il en a écrit plus d'une centaine - dans lesquelles il a su garder le dynamisme de la Commedia dell'Arte et du jeu de masque tout en y insufflant un certain réalisme. Son théâtre est peuplé de personnages hauts en couleurs issus de toutes les classes sociales et sur lesquels il pose un regard amusé.
Philippe Mentha, directeur du théâtre Kléber-Méleau à Lausanne, s'est déjà mesuré plusieurs fois à Goldoni dont il a monté notamment Les Rustres, Le Café, Il Campiello et Sior Todero le tyran.