Printemps est né en regardant sortir les feuilles des arbres, dans l’étonnement naïf que cela ne change pas.
Est né en regardant répéter Yvette Théraulaz pour un spectacle de la saison prochaine à la Comédie.
Est né en se souvenant d’un texte de Ramuz, lu il y a si longtemps.
Dans le désir de la peau et de tous les renouveaux.
Dans la volonté d’aller vite : penser, écrire, répéter, jouer, là, maintenant, tout de suite.
Avec des danseuses et des danseurs.
En écoutant des musiques, comme toujours.
Toutes les musiques.
Printemps raconte une renaissance, juste cela.
Denis Maillefer
Metteur en scène suisse, pédagogue et actuellement codirecteur de la Comédie de Genève, Denis Maillefer débute en 1987 avec Fool for love de Sam Shepard à la « Dolce Vita », salle de concert mythique de Lausanne. Depuis, il a mis en scène une trentaine de spectacles de théâtre, mais aussi d’opéras. Il privilégie un théâtre de l’intime, avec un penchant pour la biographie scénarisée, la fausse biographie, l'autofiction trafiquée. Ce qui ne l’empêche pas de monter aussi des textes dramatiques.
Quelques spectacles emblématiques :
– Je vous ai apporté un disque (2004), une performance qui a tourné dans toute la Suisse et a voyagé jusqu’à Moscou.
– In love with Federer (2013). Denis Maillefer écrit, réalise et joue, avec Bastien Semenzato, son amour pour le joueur de tennis suisse.
– Mourir, dormir, rêver peut-être (2017), théâtre documentaire sur le travail des employés des pompes funèbres, repris à la Comédie de Genève en 2018.
– Perdre son sac (2019). Une "confession en chute libre" d'une laveuse de vitrines livrée à elle-même, composée sur mesure par Pascal Rambert pour la comédienne Lola Giouse.