En partenariat avec Groove'N'Move – Festival international de danses urbaines
«Danser l’indicible besoin de l’autre. Danser pour mieux rassembler. Danser pour mieux parler». Acoustique est un titre symbolique pour parler de cette vibration, cet écho qui nous atteint quand nous entrons en résonance avec l’Autre. Comme les instruments d'un même orchestre, les corps de six interprètes et d'un groupe d'amateurs s'engagent avec intensité pour déployer la puissance du collectif.
«Il est des rencontres qui sont d'éternité». Sandrine Lescourant se souvient chaque jour de ces stages dans les bidonvilles de Manille avec l’association Hip Hop 4 Hope, qui a pour but d'éloigner les jeunes de la violence des rues. «Raviver le culte de la joie, du collectif par la danse en mélangeant nos styles pour porter des messages silencieux : voilà tout l'esprit de la pièce.»
Les voix philippines qu'Abraham Diallo mêle aux musiques électroniques impriment dans les gestuelles hybrides un groove hypnotique, une manière pour Sandrine Lescourant de rendre hommage à ces rencontres qui nous changent instantanément et profondément.
SANDRINE LESCOURANT
Sandrine Lescourant dit Mufasa est née en 1986 à Drancy. Après une dizaine d’année passées entre le conservatoire d’Aulnay-Sous-Bois et les classes d’Angelo Monaco en modern jazz, elle passe du studio au bitume en découvrant la danse africaine à Nice.
Alors diplômée d’une licence Administration Economique et sociale, ainsi que d’un BTS en Communication, Sandrine se tourne vers la danse hip-hop. Elle débute en autodidacte et aborde la création avec Mickael Six (B-gaïa en 2008).
De retour à Paris, elle enrichit son expérience auprès de plusieurs chorégraphes et metteurs en scène aux univers variés tels que Thierry Surace (Le songe d’une nuit d’été), Pierre Rigal (Standards), Sébastien Lefrançois (Enveloppes timbrées), Anthony Egéa (Bliss) et Amala Dianor dans la pièce De(s)génération.
En parallèle, son approche de la danse hip-hop la conduit sur les scènes françaises puis internationales des battles et l’amène à donner des ateliers autour de l’improvisation.
L’aspect social de la danse devient fondamental. Sandrine s’engage alors dans l’association Hip Hop 4 Hope qui a pour but d’éloigner la jeunesse des violences de la rue.
C’est en 2014, qu’elle fonde la Cie Kilaï et amorce le développement d’un triptyque chorégraphique sur le thème des relations humaines. Sa première création Parasite en 2015, précède Icône créée en 2017.
ABRAHAM DIALLO
Abraham Diallo baigne dans le milieu artistique depuis son enfance de par sa famille, découvrant le métier grâce à une mère comédienne et un père musicien. Aujourd’hui beat maker, beat boxer, Abraham est un musicien activiste de la culture hip-hop. C’est sa passion pour la danse qui l’invite à composer à la fois pour la scène underground hip-hop et pour le spectacle vivant. Lui même habitué à se produire sur scène avec le groupe UNNO, il intègre et compose pour la Cie Kilaï depuis sa création. Avec Sandrine Lescourant, ils mènent un réel travail d’écriture en binôme dont l’enjeu primordial est de trouver les nuances qui permettront au spectateur d’accéder à « un arrière-plan mental » des sensibilités des interprètes. Ainsi, chorégraphie et musique se dessinent tout au long du processus de création.