Journal

du 25 sept. au 25 nov. 2021 | Comédie de Genève

Détails

dans le cadre de No'Photo

Exposition

Exposition photographique de Michaël Devillaz
dans la coursive de la Comédie du 25 septembre au 25 novembre 2021

Vernissage le samedi 25 septembre à 18h30

Dans le cadre de No'Photo - Biennale de la photographie
En partenariat avec la Fondation Cap Loisirs, le Musée d'art et d'histoire et Out of the Box

 

Porteuse du label « Culture Inclusive », la Comédie de Genève s’engage à contribuer à rendre le théâtre et la vie culturelle accessibles à toutes et tous. Elle tisse ainsi des liens avec des partenaires culturels et spécialistes de l’inclusion afin de mener des projets artistiques permettant notamment la participation culturelle pour des personnes en situation de handicap.

Dans le cadre d’une médiation avec le Musée d’art et d’histoire, la Comédie de Genève s’allie avec la Fondation Cap Loisirs afin de donner corps et voix à des personnes avec une déficience mentale.

Partant d’œuvres du XVIe au XXe siècle exposées au Musée d’art et d’histoire, à l’occasion d’un exercice inclusif pour cette population souvent marginalisée et laissée de côté par l’histoire de la peinture, le photographe Michaël Devillaz tente de leur redonner une place centrale. Les tableaux sont réinterprétés. L'artiste y extrait des détails qui permettent la mise en scène d’hommes et de femmes, de postures, de figures ou d’émotions qui font plus appel à une culture commune qu’à la mise en avant de caractères d’exception. Le hors-champs s’ouvre alors comme un potentiel narratif et l’Histoire fait place aux histoires.
 

Les douze tableaux du Musée d'art et d'histoire réinterprétés dans cette exposition : 

1. Fête au Village, Pietro Chiesa, vers 1904, avec Lucy Sobczak, Eva Kant, Sophie Theubet, Maya El Hakim
2. Le gilet rouge, Félix Valloton, 1913, avec Natalia Olaya Palacios
3. Le bain turc, Félix Valloton, 1907, avec Jessica Dey, Manon Guinand, Kathia Thibaud, Lucy Sobczak
4. Portrait de Frédéric-Samuel Audéoud-Fazy, Jacques-Laurent Agasse, 1796-1800, avec Sylvain Mauris
5. Portrait de Lady Stafford en Hébé, John Hoppner, 1809, avec Eva Kant
6. Le triomphe de David, Andrea Vaccaro, vers 1645-1650, avec Esther Schatti, Hélène Corini, Jacques Fritschy, Thomas Bouchardy
7. Le triomphe de David, Andrea Vaccaro, vers 1645-1650, avec Raphaël Durrleman, Fanny Schwitter, Nicolas Senouf
8. La Visitation, Atelier Philippe de Champaigne, vers 1650, avec Marco Marquez, Shannan Viret
9. Jeune fille à la fontaine, Jean-Baptiste Camille Corot, vers 1860, avec Lisa Castioni
10. Le mendiant italien, Alfred Van Muyden, 1863, avec Jacques Fritschy, Nicole Reimann
11. Portrait de Charles Bonnet, philosophe et naturaliste genevois, Jens Juel, 1777, avec Christine Vaney
12. Famille de Brigand, Léopold Robert, 1824, avec Fanny Schwitter et Nicolas Senouf

Ici la photographie joue, tel un sculpteur, des pleins et déliés, arêtes, creux ou concavités des volumes de l’architecture, des costumes et des visages. Elle permet de réincarner, de redonner corps aux tableaux historiques du Musée ainsi qu’à l’immense bâtiment de la Comédie.
Traditionnellement le portrait permet une transmission aux générations futures mais ici c’est notre génération qui s’empare des portraits historiques et qui leur offre un présent en leur donnant une identité contemporaine.
Le corps est le véhicule de l’être au monde et permet une amplification du pouvoir sensoriel. À travers leur corps, les modèles ont montré leur grande exigence, leur volonté de tenir la pose malgré la douleur, d’incarner un personnage, de proposer une histoire, leur histoire.
Pour ces modèles singuliers, les prises de vue dans ce bâtiment ultra contemporain ont été comme un rituel initiatique donnant accès de plein pied à notre société, de s’y inscrire, d’y être inclus.
Le photographe met en scène l’humain dans une dimension architecturale géante, faite de béton et de verre. Comme une rencontre entre l’infiniment grand et le « petit ». Mais loin de paralyser le modèle et le photographe, l’espace leur permet de se déployer à leur juste dimension humaine.
Cette œuvre photographique est créée sur le mode de l’amplification. Elle nait de l’intérieur, prend forme et se concrétise irrémédiablement dans l’espace extérieur, acquiert du volume, investit l’espace, prolifère, se développe et finit par envahir les 100 interminables mètres de la coursive de la Comédie.
Les tableaux du Musée ayant servi de modèles aux photographies sont conçus comme une vitre, une fenêtre représentative de la société. Il était donc logique de présenter ces 12 photographies sur un mur de verre. La transparence architecturale devient le symbole et la métaphore de la transparence de rapports sociaux harmonieux.
Grâce à cette transparence, l’idée est limpide : inclusion !

MICHAËL DEVILLAZ

Après une maturité artistique, Michaël Devillaz obtient une licence en sciences de l’éducation. Il travaille quelques années dans l’action sociale avant de reprendre des études de photographies à L’ECAL. Depuis, il se forme et travaille comme opérateur, puis opérateur compositing sur des films d’animation. En parallèle, il réalise des travaux de commande en photographie, tout en intervenant pour Cap Loisirs. Pour son travail personnel, il s’intéresse aux paysages, de leur construction à leur transformation, attentif aux notions de hors champs, de limites et zones de transition. 

more

 

 

Infos pratiques

Vernissage : le samedi 25 septembre à 18h30

Dates : du 25 sept. au 25 nov. 2021

Horaires : pendant les heures d'ouverture de la billetterie et du théâtre, du mardi au vendredi de 12h à 18h, et avant et après les spectacles. L'exposition est également visible depuis l'esplanade Alice-Bailly en dehors des heures d'ouverture.

Infos Covid :
Conformément aux directives du Conseil fédéral, un certificat Covid, accompagné d'une pièce d'identité, est exigé dès l'âge de 16 ans pour entrer dans le théâtre et assister aux événements. Le port du masque est facultatif dès l'entrée dans le bâtiment.
En savoir +

Tarifs

entrée libre, sans réservation

Médias