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Se faire un film de nous dansant

25 - 28 nov 2021 | Salle Modulable | Durée : 1h40

Nous aurons encore l’occasion de danser ensemble

Daria Deflorian & Antonio Tagliarini

Théâtre | Coproduction | Italie

Librement inspiré de Ginger e Fred de Federico Fellini
Dans le cadre du programme européen MP#3

Dans le scénario de Fellini, Amelia et Pippo formaient un duo de danseurs de claquettes emblématique des années 40, et connu sous le nom de Ginger et Fred, en référence à Ginger Rogers et Fred Astaire. Au milieu des années 80, ils se remettent en piste pour une émission de télévision. Quarante ans ont passé ; la machine publicitaire vole la vedette aux arts vivants.

Inspiré par le film de Fellini, Nous aurons encore l’occasion de danser ensemble fait de la danse son cœur palpitant. Trois couples traversent ce spectacle comme on traverse les trois âges de la vie – Fred Astaire & Ginger Rogers, Marcello Mastroianni & Giulietta Masina, Daria Deflorian & Antonio Tagliarini – trois couples de cinéma, de théâtre et de vie.

"Lorsqu’elle et il nous parlent de leur projet, au cours d’une inévitable visioconférence, Daria Deflorian et Antonio Tagliarini ont la même délicatesse que sur scène. C’est dans les détails, les silences et les « rien » si importants que se glisse leur approche scénique. Une sorte de minimalisme profond et pourtant charnel pour évoquer la sensation d’être « à côté »." NKDM

 

Daria Deflorian et Antonio Tagliarini 

Le tandem installé à Rome combine ses talents depuis 2008. Elle est auteure et comédienne. Lui est auteur, performeur, danseur et chorégraphe. Elle et il aiment sinuer ensemble sur le fil ambigu entre répétition et représentation, réel et fiction, usant d’une apparente simplicité formelle et d’un mode narratif qui rapproche le spectateur de l’œuvre. Passionnés de cinéma, elle et il œuvrent à l’intersection entre art scénique, art contemporain, philosophie, sociologie et réflexion politique.

Quelques œuvres-clés :
- Rewind (2008). Hommage au spectacle Café Müller de Pina Bausch. 

- Reality (2015). Pendant plus de cinquante ans, Janina Turek, habitante de Cracovie, a recensé tous les micro-évènements de sa vie. À sa mort, sa fille retrouve 748 carnets. Le spectacle Reality n’est ni la mise en scène, ni la reconstitution de cet inventaire hallucinant mais un dialogue imaginaire avec Janina.

- Il cielo non è un fondale (2016). Quelle trace nous laisse la vie en ville ? Ce spectacle évoque les sédiments émotionnels que l’urbanité dépose secrètement en nous en évoquant notre rapport à l’espace collectif.

- Quasi niente (2018). Inspiré du film Désert rouge d’Antonioni, ce spectacle gravite autour de sa principale protagoniste : Guiliana. Les cinq interprètent mêlent leur histoire personnelle à la fiction inspiratrice.

- Qui a tué mon père (2020). Adaptation et mise en scène du texte d’Édouard Louis.

Federico Fellini

Qu’on aime ou pas sa fantaisie baroque, Fellini trône indéniablement dans le panthéon des réalisateurs les plus importants de l’histoire du cinéma. Véritable démiurge d’un univers dominé par des personnages dont l’effronterie et l’exubérance semblent des pieds de nez subversifs à la morosité de son enfance marquée par le fascisme et l’austérité religieuse. Son génie, à l’étroit dans les règles narratives classiques, ne va pas tarder à les faire voler en éclats.

Quelques tournants de vie :

Fellini écrit des nouvelles pour la radio italienne. Giuletta Masina est l’une des lectrices engagées pour mettre ses textes en voix. Leur rencontre de hasard est un vrai coup de foudre. Ils se marient en 1943.

- La Strada (1954). Premier succès international pour Fellini. Vendue par sa mère à un Hercule de foire, Gelsomina, femme-enfant naïve est embarquée sur les routes d’Italie et dans la rudesse de la vie foraine. Malgré la brutalité et l’infidélité de son compagnon d’infortune, la jeune femme développe un attachement obstiné pour le malotru.

La Dolce Vita (1960). Palme d'or au festival de Cannes. La musique lancinante de Nino Rota ou la scène torride où Anita Ekberg et Marcello Mastroiani s’ébrouant dans la fontaine de Trevi ne sont pas les seules raisons pour lesquelles les cinéphiles continuent à vénérer ce film culte. On suit avec délice les errances amoureuses de Marcello Rubini, auteur raté qui gribouille des chroniques dans un journal à sensations. Il traîne désespérément sa truffe dans les lieux « in » pour décrocher du scoop, tout en trompant son ennui sentimental. Quand Sylvia, star hollywoodienne, débarque à Rome, moulée dans sa robe à fourreau noire…

Huit et demi (Otto e mezzo) (1963). Dans ce film personnel, Fellini livre ses angoisses et fantasmes de cinéaste à travers son « double cinématographique » ; Marcello Mastroianni ouvre une passionnante réflexion sur la création artistique.

Satyricon (1969). Adaptation cinématographique du roman attribué au poète latin Pétrone. Les protagonistes principaux sont deux étudiants, Encolpe et Ascylte, qui papillonnent d'aventures en aventures, guidés par leur instinct de jouissance. Dans un entretien, Fellini recentre son projet cinématographique. Il ne reconstitue pas une époque historique mais restitue la « grande galaxie onirique, plongée dans l'obscurité, au milieu de l'étincellement d'éclats flottants qui sont parvenus jusqu'à nous (…). Le monde antique n'a jamais existé, mais, indubitablement, nous l'avons rêvé. »

La Voce della luna (1990). Film au climat crépusculaire — qui lui donne, rétrospectivement, un aspect étrangement prémonitoire — puisqu’il se clôt l'activité cinématographique de Fellini.

Un Oscar d’Honneur pour l’ensemble de sa carrière lui est attribué en 1993.

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Infos pratiques

Lieu : Salle modulable

Durée : 1h40

Langue : italien surtitré en français avec un surtitrage supplémentaire en anglais les 26 et 27 novembre

Âge conseillé : 14+

Infos Covid :
Conformément aux directives du Conseil fédéral, un certificat Covid, accompagné d'une pièce d'identité, est exigé dès l'âge de 16 ans pour entrer dans le théâtre et assister aux spectacles. Le port du masque est facultatif dès l'entrée dans le bâtiment.
En savoir +

Test gratuit sur place, en partenariat avec M3 groupe, sur présentation d'un billet (sans inscription préalable) :
Mercredi 24 novembre : 18h30–19h15
Samedi 27 novembre : 16h45–17h45

Tarifs

Plein tarif : CHF 40.-
Abo JE SORS ! : CHF 30.-
Tarif réduit : CHF 25.-
AVS, AI, chômage, partenaires, Interreg, jeunes de 20 à 30 ans, adulte avec jeune de - 20 ans, Circulez!
Aux études ou en apprentissage, jeune public de - 20 ans : CHF 12.- 
Aînées et aînés, Carte 20 ans / 20 francs : CHF 10.-

Le paiement par chéquier culture est accepté à nos guichets

PONT DES ARTS

Mise en bouche : mercredi 24, vendredi 26, samedi 27 novembre

Bord plateau : le jeudi 25 novembre, après la représentation

Surtitrage en anglais : les 26 et 27 novembre

Samedi à tout prix : samedi 27 novembre à 18h
– Prix libre de CHF 5.- à CHF 50.-
– En vente au guichet ou au +41 22 320 50 01 dès le jeudi 25 novembre à 12h
– Placement libre dans la salle

Avec Francesco Alberici, Martina Badiluzzi, Daria Deflorian, Monica Demuru, Antonio Tagliarini, Emanuele Valenti

D'après le film Ginger e Fred de Federico Fellini
Mise en scène Daria Deflorian et Antonio Tagliarini
Scénographie Paola Villani
Assistanat à la mise en scène et collaboration à la dramaturgie Andrea Pizzalis
Collaboration artistique Attilio Scarpellini
Traduction pour surtitrage en français Federica Martucci
Traduction pour surtitrage en anglais Maria Galante
Lumière Gianni Staropoli, Giulia Pastore
Costumes Metella Raboni
Son Emanuele Pontecorvo
Claquettes Lorenzo Grilli
Direction technique Giulia Pastore
Administration Grazia Sgueglia
Accompagnement et diffusion Giulia Galzigni / Parallèle
Photos et vidéos de scène Andrea Pizzalis

Production Teatro di Roma - Teatro Nazionale, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Teatro Metastasio Prato, Associazione culturale A.D.
Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe - Paris, Festival d’Automne à Paris, Comédie de Genève, Théâtre Garonne - Scène européenne - Toulouse, TPR - La Chaux-de-Fonds, Centre dramatique national Besançon Franche-Comté
Soutien Programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020 dans le cadre du projet MP#3, Romaeuropa festival
Avec l’aide de Ostudio Roma, Théâtre Garonne - Scène européenne – Toulouse

Résidences Ostudio Roma, Théâtre Garonne – scène européenne

​Remerciement à Lorenzo Grilli pour le training claquettes et à ziamame pour la collaboration aux costumes

www.defloriantagliarini.eu

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