Un spectacle présenté à l'École internationale de Genève – Campus de La Grande Boissière
dans le cadre du Focus S'élancer, dédié aux jeunes talents
Vous ne parlez pas l’allemand ? Tant mieux ! Moins vous le parlez et plus ce spectacle est fait pour vous.
Imaginez-vous, un soir, vous vous faufiler dans une école, peut-être même votre ancienne école. Attablée ou affalé à un pupitre un peu trop petit pour vous, vous assisteriez à une leçon d’allemand délirante. Une expérience de « littérature gesticulée » d’un classique médiéval germanique, les Nibelungen, une histoire pleine de rebondissements, de sang, de dragons (en tout cas un), d’amours et de trahisons. Un théâtre d’objets maniés par Laura Gambarini, mime polyglotte – ce qui n’est pas la moindre de ses contradictions – et surtout désopilante.
« C’est une double madeleine de Proust. Se plonger dans les souvenirs de l’école. Se plonger dans les (presque oubliées) affres du très helvétique apprentissage de la langue de Goethe, selon la formule. Avec ce spectacle, nous avons surtout découvert une virtuose survitaminée et hilarante. Elle mène son récit avec un compas devenu héroïne et un chiffon devenu héros un peu lavette. C’est dans une classe, c’est une légende racontée et regardée à hauteur d’adulte. Avec des gommettes, des craies et beaucoup de talent.» NKDM
Laura Gambarini
Polyglotte rigolote, Laura Gambarini est titulaire d’un très sérieux master en littérature moderne de l’Université de Lausanne. En 2009, elle se forme au Centre de mime et de pantomime de Berlin. L’universalité de cette langue sans mots lui permet de rêver un théâtre accessible à tous. Elle rentre en Suisse déterminée à démocratiser le spectacle vivant. L’espace public devient assez naturellement son aire de jeu favorite. Le risque de dérapage incontrôlé, les accidents et autres surprises propres au « hors les murs » rendent à ses yeux la proposition artistique encore plus vivante. Laura aime jouer avec le public plutôt que pour eux.
Lectrice chevronnée, elle aime Walser, Nancy Huston, Jaworski, Colette, Murakami et savoure le génie satirique et sociétal qui plane dans La Visite de la vieille dame de Dürrenmatt.
Quand on la questionne sur ses passions parallèles, elle confie vouer un culte aux insectes et aux animaux moches, tardigrades et membracides en tête. Elle aime aussi s’aventurer dans les bois en quête de champignons ; pieds bleus et chanterelles d’automne représentant, selon elle, les graals ultimes de toute cueillette digne de ce nom.
Quelques dates-clés :
2015 : fondation de la Cie du Botte-Cul avec laquelle elle joue dans les rues et les espaces non-dédiés d’Europe.
2020 : Prix d’encouragement artistique de la Ville de Morges.
2022 : création de The Game of Nibelungen (janvier) avec Manu Moser. Le spectacle est choisi pour la Sélection suisse en Avignon (juillet).
Manu Moser
Ce comédien, enseignant, dramaturge et metteur en scène passionné par le texte se forme au conservatoire d’art dramatique de Lausanne. Très vite, il se rend compte que la rue est sa scène. Programmateur du Festival international des arts de la rue La Plage des Six Pompes (CH) et co-directeur artistique de la compagnie Les Batteurs de Pavés, il devient une figure emblématique des arts de la rue. On ne sait par quel miracle, il trouve le temps de transmettre sa passion, notamment à la FAIAR et dans le cadre de la formation professionnelle du Centre de Création Helvétique des arts de la Rue en Suisse.