Les Confessions de saint Augustin sont un des écrits les plus célèbres de la culture occidentale. Dans le Livre XI, Augustin pose une question à la fois simple et vertigineuse: «Qu’est-ce que le temps?» Il ajoute, dans une formule passée à la postérité: «Si personne ne me le demande, je sais. Si on me le demande et que je veux l’expliquer, je ne sais plus.»
Stanislas Roquette, seul en scène, donne à chacun des énoncés sa présence scénique la plus concrète, et transforme le cheminement de la pensée en vrai parcours physique. Sous la direction de Denis Guénoun, la mise en corps et en espace de l’interrogation augustinienne devient un monologue à la fois violent et drôle – dans la tradition du one man show théorique dont les antécédents pourraient être trouvés aussi bien chez Molière que chez Raymond Devos.
Saint Augustin (354-430) est l’un des Pères de l’église latine. Son oeuvre a eu une influence très forte sur l’histoire du christianisme, comme sur la littérature et la philosophie. Méditations de l’intelligence sur la foi et la vertu, Les Confessions racontent sa jeunesse et sa conversion.
Denis Guénoun est homme de théâtre, écrivain et philosophe. Auteur d’une quinzaine d’oeuvres théâtrales, il a récemment mis en scène Tout ce que je dis au Théâtre de l’Odéon, Le Banquet de Platon au Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris, et L’Augmentation de Georges Perec (en chinois) au Grand Théâtre de Shanghai.
Stanislas Roquette, titulaire d’une maîtrise de Sciences Politiques, est comédien, metteur en scène et enseignant à Sciences-Po Paris pour des ateliers de prise de parole en public et de pratique théâtrale. Il jouera à partir du mois d’avril 2012 Le Fils de Jon Fosse, mis en scène par Jacques Lassalle au Théâtre de la Madeleine, à Avignon cet été pour un Sujet à Vif dans une complicité avec Valère Novarina, et Artaud-Barrault, mis en scène par Denis Guénoun au Théâtre National de Chaillot.