Ils sont quatre frères – Pascal, Guillaume, Frédéric et Arthur – quatre bûcherons. Et une femme, Marie, la servante, belle à pleurer. Quatre frères et une femme dans une maison perdue au milieu de la forêt, comme au bout du bout du monde. Quatre frères dont chaque désir, chaque pensée, chaque mot est tendu vers elle, Marie, qui n’aspire qu’à se libérer de ces appétits qui sont autant de coups.
ARTHUR NAUZYCIEL
Dès l’enfance, il se passionne pour le cinéma et la marionnette. Après des études d’arts plastiques, il intègre l’École Nationale de Chaillot, alors dirigée par Antoine Vitez, qui sera son professeur entre 1987 et 1989. D’abord acteur, Arthur Nauzyciel réalise sa première mise en scène en 1999 au Théâtre de Lorient.
Artiste nomade, il crée deux pièces de Koltès à Atlanta en 2001, puis L’Image de Beckett et Le Musée de la mer de Marie Darrieussecq au Théâtre National d’Islande. Parmi ses spectacles emblématiques : une adaptation pour la scène du roman de Yannick Haenel Yan Karski qui obtient le Prix Georges-Lerminier du Syndicat de la critique en 2011, La Mouette de Tchekhov dans la Cour d’honneur du Palais des papes à Avignon en 2012 mais aussi Splendid’s de Jean Genet créé en 2015 avec des comédiennes et comédiens américains et la voix de Jeanne Moreau.
Une complicité artistique le lie à Pascal Rambert. En tant qu’acteur, il joue ses textes De mes propres mains, L’Art du théâtre, Architecture, Love’s End – version coréenne de Clôture de l’amour créée à Séoul – et enfin Mes frères qu’il met en scène et interprète.
À l’opéra, il met en scène Red Waters de Lady & Bird en 2011 ainsi qu’Une tragédie florentine d’Alexander von Zemlinsky en 2018 et, la même année, Le Papillon noir, opéra composé par Yann Robin et Yannick Haenel pour le festival Les Musiques à Marseille. En 2010, il participe à la création Play, aux côtés du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui.
PASCAL RAMBERT
Que le jeune Niçois ait commencé à publier dans des revues de poésie à 16 ans et créé sa troupe de théâtre à 17, qu’étudiant en philo, il rencontre Jean-Pierre Vincent, Claude Régy et Antoine Vitez, voilà qui dit déjà beaucoup de la fièvre créatrice de cet auteur, metteur en scène et chorégraphe.
Pascal Rambert écrit pour les comédiennes et comédiens, à tel point qu’il suit les adaptations de ses pièces dans les langues les plus lointaines. Il a aussi abordé le cinéma en réalisant quelques courts-métrages et, de 2007 à 2016, dirigé le T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine.
En 2010, il met en scène Knocking on Heaven’s Door, une chorégraphie conçue pour la danseuse genevoise Tamara Bacci, à partir de cinq interprétations différentes de la chanson de Bob Dylan.
Créée en 2011 au Festival d’Avignon, Clôture de l’amour réunit le duo Stanislas Nordey/Audrey Bonnet et se révèlera un succès international.
Nos Parents, qu’on a pu voir en 2019 à la Comédie, s’inspire des récits de quinze jeunes actrices et acteurs pour aborder la jeunesse, le rapport aux parents, le passage à la vie d’adulte.
En 2022, il est invité par la Comédie de Genève à créer un nouveau spectacle : STARs.