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22 jan - 06 fév 2019 | Grande salle

Le Royaume

Oscar Gómez Mata

d’après « Riget / L’Hôpital et ses fantômes », une série télévisée de Lars von Trier et Niels Vørsel

2 x l'Alakran

Opération 2 x L’Alakran (et 2 x Lars von Trier)


Un diptyque d’un auteur de cinéma controversé, Lars von Trier. Un metteur en scène prolifique, impertinent et radical, Oscar Gómez Mata. Une équipe d’actrices et d’acteurs débridés. Après avoir vu Le Direktør, nous avons décidé de le reprendre, et puis nous nous sommes dits que nous en voulions encore plus, que nous avions envie que cela continue, eux, toute cette équipe, et Lars von Trier, ici. Alors nous vous présentons deux spectacles avec le même casting, deux projets comme une double dose de caféine à la Comédie de Genève.

Le Royaume est une adaptation d’une série de Lars von Trier (L’Hôpital et ses fantômes). Le réalisateur danois déconstruit les codes de la série médicale, tout comme Oscar Gómez Mata s’inspire du théâtre du Grand-Guignol pour mieux déjouer les clichés et proposer une œuvre sur le clash des cultures entre des médecins ultrarationalistes et des fantômes en perdition. Un scénario qui frôle le fantastique et le burlesque pour regarder à la loupe notre monde aux contours souvent absurdes.

Les auteurs sont représentés dans les pays francophones par Renauld & Richardson (info@paris-mcr.com) en accord avec l’Agence Nordiska ApS, Copenhagen

Biographies brèves

Oscar Gómez Mata
Né en 1963, Oscar Gómez Mata débute sa carrière de metteur en scène, auteur et comédien en Espagne avant de fonder à Genève, en 1997, la compagnie L’Alakran dont il signe les mises en scène, la conception et la dramaturgie. 

« Qui a déjà vu un spectacle de L'Alakran sait que l'on peut s'attendre à tout avec ces comédiens, passés maîtres dans l'art salutaire de transgresser les codes de la représentation. Une équipe de « bouffons des Lumières » qui n'ont pas peur de jouer avec le ridicule et l'absurde pour nous ouvrir à la réflexion et à la critique. »
Présentation de la brochure du Festival d’Avignon 

Quelques dates-clés :
1997 : Boucher espagnol, Théâtre Saint-Gervais Genève, tournée internationale
1999-2005 : Résidence artistique au Théâtre Saint-Gervais Genève
2008 : KaïrosSisyphes et Zombies, Comédie de Genève, tournée internationale
2011 : Début de la série Psychodrames qui se poursuivra jusqu’en 2015
2018 : Lauréat du Prix suisse du Théâtre

***

Lars von Trier
Lars Trier, dit Lars von Trier, est un réalisateur, scénariste et producteur danois, né en 1956 à Copenhague. Il est - avec Thomas Vinterberg, réalisateur de Festen - l’auteur du manifeste Dogme95 qui initie, en 1995, un nouveau mouvement cinématographique.

Quelques dates-clés :
1996 : Breaking the waves, Grand Prix du Festival de Cannes
2000 : Dancer in the dark, Palme d’or au Festival de Cannes
2003 : Dogville, avec Nicole Kidman
2011 : Melancholia, en compétition au Festival de Cannes
2018 : Lauréat du Sonning Prize, prix culturel danois le plus important, récompensant l’ensemble de sa carrière

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Dossier pédagogique - Le Royaume / Le Direktør
Dossier pédagogique - Le Royaume / Le Direktør

L’adaptation du cinéma au théâtre / âge conseillé : dès 16 ans / durées : 3h20 pour Le Royaume et 1h45 pour Le Direktør


Le Royaume : Située dans le plus grand hôpital de Copenhague surnommé le Royaume, cette série chorale suit le quotidien du personnel médical et de certains patients (dont une voyante hypocondriaque vaguement détective) confrontés à d'étranges phénomènes – le premier d'entre eux étant clairement la bassesse humaine. Esprits, démons, fantômes et autres manifestations surnaturelles rythment ainsi la vie du Royaume.


Dans Le Royaume nous assistons à la confrontation entre science et superstition / raison et émotion.
L’émotion pensée comme la partie qui englobe les aspects irrationnels et affectifs de l’être.


Basée sur un scénario « émotif », Le Royaume est une œuvre centrée sur les sensations puisque les situations décrites parlent des notions de vie et de mort.

Le milieu hospitalier se prête bien aux exigences du feuilleton et est un lieu où l’on repropose de manière brûlante la thématique scientifique, perpétuellement confrontée à la nécessité d’une spiritualité qui fait fi des lois de la raison.


Dans sa structure, l’histoire du Royaume est fidèle à l’un des thèmes de préférence de Lars von Trier : le labyrinthe.
Le labyrinthe est le lieu dans lequel l’individu est contraint de mettre en jeu son identité, luttant contre une fébrile perception des choses. Il n’est pas seulement un lieu où l’on se perd aisément : c’est surtout le théâtre d’une épreuve dont il faut sortir vainqueur. Dans Le Royaume, la structure architecturale est un labyrinthe sur lequel s’élève l’hôpital Royal de Copenhague. Cette structure induit de nombreuses histoires interrompues puis reprises, tout au long du récit. Un rythme rapide et cadencé sur lequel devrait s’appuyer le mouvement général de la mise en scène.


Le Direktør : Ravn, un entrepreneur avide d’amour et de reconnaissance, ne supporte pas de devoir assumer ses décisions. Lorsqu’il crée son entreprise avec des amis, il se fait passer pour un simple employé soumis aux ordres d’un mystérieux directeur résidant aux États-Unis dont il est chargé –  contre sa volonté, prétend-il –  de faire appliquer les décisions impopulaires. 

Mais lorsqu’il décide de vendre son entreprise, Ravn se trouve confronté aux limites de son stratagème : il lui faut un directeur. Il engage donc Kristoffer, un acteur de seconde zone au chômage, pour jouer ce rôle.


Avec Le Direktør, Oscar Gómez Mata s’intéresse à la notion de responsabilité : « c’est le sujet central de cette comédie qui m’a séduit parce qu’il est extrêmement contemporain : la responsabilité. Qui assume réellement ses responsabilités aujourd’hui dans le monde du travail ? Un des grands intérêts de cette mise en scène est de montrer tout ce qu’on ne voit pas dans le film, de compléter en quelque sorte le temps cinématographique. Cette histoire est une histoire d’être et de paraître ; ce que le théâtre peut y apporter, c’est l’ambiguïté de ce que l’on montre ».


« Ce n’est jamais agréable de virer des gens. On n’a jamais envie. Ni de les engueuler ou de leur donner des ordres. Par contre, c’est toujours agréable de les augmenter. Si on avait le pouvoir de se dédoubler, on pourrait être le mec sympa qui augmente les gens pendant qu’un autre se charge de les virer ». Lars von Trier


avec : Pierre Banderet, Valeria Bertolotto, Claire Deutsch, Vincent Fontannaz, Christian Geffroy Schlittler, David Gobet, Camille Mermet, Aurélien Patouillard, Bastien Semenzato


thématiques : le monde de l’entreprise, l’adaptation, la responsabilité, cinéma-théâtre, le milieu hospitalier, la mort, la science, la communauté, le labyrinthe, le chaos
activités pédagogiques : dossier d’accompagnement pédagogique, présentation dans la salle de cours, rencontre avec le metteur en scène, visite du théâtre

Ce spectacle est accessible aux personnes aveugles ou malvoyantes : une audiodescription du spectacle est proposée par l'association Dire Pour Voir lors des représentations du dimanche 3 février à 16h et mercredi 6 février à 19h30. Pour bénéficier gratuitement de ce service, merci de vous inscrire auprès de notre billetterie au + 41 22 320 50 01 ou à billetterie@comedie.ch

Une visite tactile du plateau est également proposée 90 minutes avant le début de ces deux représentations audiodécrites (durée : 30'). Inscriptions à l'adresse : info@direpourvoir.ch

Présentation audio du spectacle par Denis Maillefer :

Infos pratiques

Grande salle


Tarifs :
CHF 40.- à CHF 12.-


Samedi à tout prix
Tarif libre (de CHF 2.- à CHF 50.-) pour la représentation du 26.01.2019 à 18h.
En vente uniquement au guichet le jour même dès 13h.


Durée :
1ère partie : 1h40
entracte : 30 min
2ème partie : 1h20


Âge conseillé :
14 +


En + :
Mises en bouche > les mardis, vendredis et samedis 30 min avant le début du spectacle. Quelques pistes, juste ce qu’il faut, pour apprécier les spectacles encore mieux.
Bord plateau > le jeudi 31 janvier. Une rencontre unique, après la représentation, avec l’équipe du spectacle.

jeu : Pierre Banderet, Valeria Bertolotto, Alma Boccadoro, Clélia Brander, Claire Deutsch, Vincent Fontannaz, Christian Geffroy Schlittler, David Gobet, Camille Mermet, Aurélien Patouillard, Bastien Semenzato
adaptation : Aymeric Demay, Oscar Gómez Mata et Jean-Daniel Piguet
assistanat à la mise en scène : Jean-Daniel Piguet
traduction : Marianne Ségol-Samoy
création lumières et direction technique : Roberto Cafaggini
création son : Cristophe Jaquet
vidéo : Camille de Dieu
espace scénique : Vanessa Vicente & Oscar Gómez Mata, sur une idée de Daniel Zamarbide – Bureau
costumes : Verónica Segovia assistée de Doria Gómez Rosay
coutures : Samantha Landragin, Marion Schmid, Sheraz Sido
maquillage et effets spéciaux : Cristina Simoes, assistée de Emmanuelle Olivet et de Vanessa Zurini pour le travail de sculpture sur terre
coach vocal : Hélène Corini
chargé de production : Aymeric Demay
diffusion : Tutu Production
avec la participation de : Guillaume Ceppi.


Titre original : Les auteurs sont représentés dans les pays francophones par Renauld & Richardson (info@paris-mcr.com) en accord avec l’Agence Nordiska ApS, Copenhagen.
 

coproduction : Cie L’Alakran, Comédie de Genève, Théâtre de Vidy-Lausanne, Théatre populaire romand – Centre neuchâtelois des arts vivants, en collaboration avec l’espace Mendi Zolan (Hendaye - France)
avec le soutien de :  Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture, Fondation Leenaards, Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros
 

www.alakran.ch

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