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Se croiser et frémir malgré tout

18 - 22 mai 2022 | Grande salle | Durée : 1h30

Without references

Cindy Van Acker

Danse | Coproduction | Suisse

Dans un décor monumental et épuré signé par Romeo Castellucci, onze interprètes installent progressivement une déambulation saisissante, alternant des états de présence et d’absence, de danse et d’immobilisme, de solitude et d’interaction. 

Avec Without references, Cindy Van Acker explore l’infime délai nécessaire à notre conscience pour incuber une information — le léger décalage avec lequel nous percevons le monde —, et met en mouvement cet insaisissable présent. Une pièce atmosphérique, traversée par les déflagrations sonores du groupe japonais goat (jp) et baignée de ce mélange de sensualité et de rigueur qui façonne les moments de grâce.

"Cindy Van Acker dit souvent « si si ». Comme « si si c’est possible ». Et c’est vrai qu’un jour, dans un de ses (anciens) spectacles, nous avons vu un corps au sol bouger, et son ombre bouger aussi, mais en retard. Voilà. La chorégraphe propose une autre version du corps, et des traces — visibles ou invisibles — que laisse ce corps dans le monde. En profondeur, toujours cérémonial, son travail s’inspire autant des philosophes que de ses séjours en montagne, dans le cristal de l’air et du silence.  À la recherche du temps éperdu.NKDM

CINDY VAN ACKER

Elle nous inclut dans ses spectacles sans jamais nous imposer une participation. L’intensité de son travail sur le corps et l’espace est telle qu’elle vibre jusque dans nos propres muscles. Elle affûte nos perceptions à la manière des grands peintres de la couleur ou de certains compositeurs contemporains. Ses collaborations avec des musiciens et créateurs lumière sont d’ailleurs essentielles. Issue du classique – elle a dansé pour le Ballet Royal de Flandre, sa région natale, et au Grand Théâtre de Genève –, Cindy Van Acker a tracé son propre chemin en danse contemporaine. Elle fonde la Cie Greffe en 2002 à l’occasion de la création de Corps 00:00, qui lui vaut une invitation par le metteur en scène Romeo Castellucci à la Biennale de Venise. S’en suivra une complicité régulière avec l’artiste italien dont elle a signé plusieurs chorégraphies dans ses mises en scène d’opéras.

Quelques spectacles emblématiques :
Corps 00:00 (2002). Un solo qui lui vaut une reconnaissance internationale. Dans cette réflexion sur l’origine du mouvement, le corps est relié à une machine qui agit sur les muscles.
Kernel (2007). Un trio de femmes et sa première collaboration avec le Finlandais Mika Vainio, du groupe Pan Sonic, qui crée et interprète sur scène la partition sonore.
Diffraction (2011). Une pièce pour six danseurs et une machine lumineuse (Prix suisse de la danse en 2013).
Anechoic (2014). Une pièce pour 53 danseurs de l’école P.A.R.T.S, créée sur la plage d’Ostende et sur le site touristique du De Schorre en Belgique. La pièce est reprise en juin 2015 avec les jeunes du Ballet Junior et du CFC-danse à Genève.

ROMEO CASTELLUCCI

Il est de ces artistes complets, qui pensent leurs spectacles dans leur totalité, prenant appui sur des textes, des peintures, des musiques, et créant des images fortes pour révéler les complaisances et les paradoxes de notre monde. Ses mises en scène sont à ce point sidérantes qu’il faut souvent du temps pour en saisir toute l’étendue. Qu’il travaille à partir d’œuvres existantes pour créer ses propres spectacles ou mettre en scène des opéras, cet Italien, né en 1960, diplômé des Beaux-arts de Bologne en scénographie et en peinture, vivifie les arts de la scène depuis bientôt quatre décennies. Jusqu’en 2006, il a œuvré au sein de la Societas Raffaello Sanzio, fondée en 1981 avec sa sœur Chiara et deux autres complices, pour créer des œuvres intenses et expérimentales.

Quelques spectacles emblématiques :
Orestea (una commedia organica?) (1995). Un spectacle exemplaire de ce que produisait la Societas Raffaello Sanzio. Des acteurs non professionnels révèlent les noeuds fondamentaux du texte d'Eschyle et célèbrent par leur singularité, la diversité des corps et des êtres.
Sul concetto di volto nel figlio di Dio (Sur le concept du visage du fils de Dieu - 2010). Spectateurs et acteurs sont placés sous le regard du Christ, au doux visage peint par Antonello da Messina à la Renaissance. Sur scène, un fils est confronté à la crise de dysentrie de son père âgé. Des enfants jettent leurs jouets, des grenades, contre le visage du Christ que le fils embrasse, alors que le père le souille.
Democracy in America (2017). La rencontre entre des colons irlandais et des indiens qui tentent de sauver leur identité. Le puritanisme à l’origine de la démocratie made in America. Une lecture éclairante de Tocqueville.

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Infos pratiques

Avertissement : le niveau sonore de ce spectacle est élevé. Des boules quies sont à votre disposition à l'entrée de la salle.

Lieu : Grande Salle 

Durée : 1h30

Langue : Sans parole

Âge conseillé : 14+
 

Tarifs

Plein tarif : CHF 40.-
Abo JE SORS ! : CHF 30.-
Tarif réduit : CHF 25.-
AVS, AI, chômage, partenaires, Interreg, jeunes de 20 à 30 ans, adulte avec jeune de - 20 ans, Circulez!
Aux études ou en apprentissage, jeune public de - 20 ans : CHF 12.- 
Aînées et aînés, Carte 20 ans / 20 francs : CHF 10.-

Le paiement par chéquier culture est accepté à nos guichets

PONT DES ARTS

Mises en bouche : mercredi 18 et vendredi 20 mai

Bord plateau : le jeudi 19 mai, après la représentation

Samedi à tout prix : 21 mai à 18h
– Prix libre de CHF 5.- à CHF 50.-
– En vente au guichet ou au +41 22 320 50 01 dès le jeudi 19 mai à 12h
– Placement libre dans la salle.

Avec Stéphanie Bayle, Matthieu Chayrigues, Louis-Clément Da Costa, Aurélien Dougé, Sonia Garcia, Paul Girard, Yuta Ishikawa, Lisa Laurent, Maya Masse, Anna Massoni, Philippe Renard.

Concept Cindy Van Acker
Collaboration artistique Maud Blandel
Chorégraphie Cindy Van Acker en collaboration avec les danseurs
Interprétation Stéphanie Bayle, Matthieu Chayrigues, Louis Clément Da Costa, Aurélien Dougé, Sonia Garcia, Paul Girard, Yuta Ishikawa, Maya Masse, Anna Massoni, Philippe Renard, Daniela Zaghini, Lisa Laurent
Musique goat (jp)
Scénographie Romeo Castellucci, assisté de Victor Roy
Lumière Victor Roy
Son et direction technique Fanny Gaudin
Costumes Marie Artamonoff, assistée de Suzanne Fischer et Ingrid Moberg
Fabrication décor Ateliers de la Comédie de Genève
Régie générale & son Fanny Gaudin
Régie plateau Jérôme Glorieux
Régie lumière Alexis Falquet
Administration Cindy Janiaud
Production Cindy Janiaud et Olivier Stora
Diffusion Olivier Stora

Production Cie Greffe
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings

Coproduction Comédie de Genève, MC93 - Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Concertgebouw Brugge, ICI - Centre chorégraphique national Montpellier - Occitanie, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie, Theater Freiburg
Soutien Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
La Compagnie Greffe bénéficie d’une convention de soutien conjoint de la Ville de Genève, du Canton de Genève et de Pro Helvetia pour la période 2021-2023.

Remerciements Danièle Chaperon, Aurélien Gschwind, Yassine Harrada, Muriel Kübler, Stéphanie Lugon, Isabelle Pellissier, Jonas Beaussire, Fanette Doublet, Agnès Alberganti, Rita Salamin, Karine Papilloud, Vittoria Calabretto Lomascolo

Visuels ©Magali Dougados

www.ciegreffe.org

« Un ébranlement a lieu. On est saisi. La promesse est tenue. » Le Temps

« La chorégraphe belgo-genevoise signe «Without References», une merveille d’abstraction dont Romeo Castellucci assure la somptueuse scénographie. » Tribune de Genève

« Une exploration du mouvement et de l’intime maitrisée au cordeau. » M de montmartre 

« Il semble que chaque artiste ait recherché et trouvé son personnage, son look, son style. » Toute la Culture
 
« Romeo Castellucci signe un espace scénique entre mémoire et avenir, écrin sensoriel où éclatent les fulgurances d’une épure alliant sciences, philosophie et sensualité. » Sceneweb

« Cindy Van Acker, maîtresse du suspens. » Libération
 

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