Journal

Dans le cadre du Festival Soli – You are not alone

30 avril - 02 mai 2019 | Grande salle

Nous Souviendrons Nous

Cédric Leproust

Festival Soli

Cédric Leproust nous invite à nous souvenir de ceux qui sont partis. Que nous reste-t-il d’eux ? Tendu et chaleureux, un moment de terre et de voix.


Durée : 45 min
 

« Une première création bluffante entre introspection amusée et esthétisme assumé » Le Temps

Parce qu’avant de quitter le Boulevard des Philosophes et de déménager, nous voulons redécouvrir avec vous les deux petites salles de ce théâtre, et la grande aussi, dans des formes inédites, celles d’une génération d’artistes qui nous passionnent. Elles et il sont seuls en scène et prennent le risque de se mettre à nu !

Entretien avec Cédric Leproust

Pourriez-vous décrire le dispositif que vous avez élaboré pour votre solo ?
Ce solo est pensé plutôt comme une expérience à vivre et à partager, plutôt que comme un simple spectacle. Il est composé en 2 parties : la première se déroule en dehors de la salle du spectacle voire même du théâtre. J’y échange quelque chose avec les spectateurs. C’est un moment intime, précieux, délicat, doux. On est presque dans le recueillement. Ensuite, nous nous dirigeons tous ensemble vers la salle de spectacle et là je déploie quelque chose de beaucoup plus « théâtral », baroque, de l’ordre d’une cérémonie païenne.

Pourquoi avez-vous choisi la forme du solo ?
Pour être honnête, je ne l’ai pas vraiment choisie, puisque c’était la forme imposée pour nos travaux de fin d’étude à la Manufacture et c’est de là qu’en est née sa première mouture. Je n’avais pas encore l’intention qu’il ait une vie après la Manufacture, mais j’avais déjà envie que ce soit un spectacle. Juste après l’avoir joué, j’ai senti qu’il s’était passé quelque chose, notamment dans cet échange que je créais avec les spectateurs. J’ai donc décidé de continuer le travail pour que cela devienne une véritable forme théâtrale.

Le solo relève-t-il pour vous du monologue ? Du soliloque ? Ou est-ce au contraire une parole adressée à l’Autre, à un autre ou au plus grand nombre ?
Je ne sais pas ce qu’un solo est. Je pense qu’il peut être tout.
Ce que je trouve intéressant dans le solo c’est qu’il relève totalement de l’égotrip, mais ne peut absolument pas marcher sans un autre. L’acteur n’existe pas sans partenaire. Il a besoin de quelqu’un pour être. Quand il est seul au plateau, son partenaire devient nécessairement le public. Le solo peut exprimer une très grande solitude, elle n’existera tout à fait que si quelqu’un est là pour la voir, l’entendre, la ressentir, car ma solitude n’existe que dans celle des autres. Comme l’a dit Marguerite Duras, « la solitude ça veut dire aussi : ou la mort ou le livre ». C’est de ma solitude face à la mort que Nous Souviendrons Nous est né, mais je pense que ce sentiment est tellement partagé, qu’il raconte quelque chose de beaucoup plus important que moi. Du moins je l’espère.

Propos recueillis par Arielle Meyer MacLeod

more

Infos pratiques

Tarif unique :
CHF 12.- par solo


Âge conseillé : 
14 +

Conception et jeu : Cédric Leproust
Avec la complicité artistique de Louison Ryser
Assistant à la mise en scène : Yoan Masson
Collaboration littéraire : Antoinette Rychner
Direction d’acteur : Fabrice Gorgerat
Collaboration artistique : Elie Grappe
Scénographie : Cédric Leproust
Lumière et régie : Guillaume Gex
Technique : Yan Juillerat
Production : Compagnie Tétanotwist

Médias