« Out of the Box », hors du cadre. C’est à cet endroit-là, exactement, que se situe l’art. Décadrer, déplacer le regard, provoquer le réel pour le sublimer, n’est-ce pas la définition même du geste artistique ?
La Comédie de Genève est heureuse d'accueillir dans son nouveau bâtiment plusieurs événements de la Biennale Out of the Box, dont notamment trois soirées consacrées à la danse.
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Divina & Commedia / Inferno
Cie Artumana
La Divine Comédie est une œuvre immense, qu’il serait utopique de vouloir condenser en une forme scénique, sans encourir le danger de ne jamais atteindre l’excellence de l’original. Plus qu’une reproduction du périple dantesque, cette performance s’inspire librement de la Divine Comédie pour une exploration dans l’aspect imaginaire et visionnaire de l’œuvre.
L’enfer est là, bien présent, dans la vie de tous les jours, il suffit de lire les nouvelles ou de regarder autour de soi. Il suffit de regarder l’histoire… L’enfer est là, caché au fin fond de chacun de nous. Inspirés par l’écriture hautement imagée et allégorique de Dante, les danseurs de la cie Artumana nous proposent une performance dansée et jouée en clef ironique-apocalyptique, et avec de claires références à des thèmes hautement actuels. Les « cercles » de l’enfer sont explorés en clef contemporaine et dansés du fond des tripes.
Cette performance constitue le premier volet d’un spectacle qui comprend le triptyque complet, Enfer-Purgatoire-Paradis, de la Divine Comédie.
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Don't call me by my name
Laila White
Le solo de danse de Laila White commence par une projection d’autoportraits en très grand format. Ces images impressionnantes ouvrent la voie à un espace narratif dans lequel la performeuse évolue de par sa présence scénique, tout aussi percutante que ses portraits photographiques.
Laila White révèle et se révèle, abordant des passages sensibles de son histoire tout en préservant ses secrets. Ce dualisme donne lieu à une narration qui dépasse le simple récit autobiographie, pour offrir au public un regard plus ample sur le monde.
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Bewegt
Cie Tanzflug
Pour un regard habitué à la norme, le mouvement peut se limiter à ce qui est évident : un geste clairement reconnaissable dans l’espace et qui paraît banal. L’univers gestuel d’une personne qui, aux yeux des autres, ne peut pas bouger, reste caché à la plupart d’entre nous, comme prisonnier d’un angle mort. Bewegt s’intéresse précisément à cet aspect et explore les différences entre les deux interprètes. Qu’est-ce que cela signifie de ne pas pouvoir serrer quelqu’un dans ses bras ? Comment exprimer son affection lorsqu’on ne peut pas la souligner par les gestes et le langage corporel ? Que ressent-on lorsque tout contact physique ou presque est motivé par des raisons fonctionnelles ?
Bewegt utilise des images fortes pour se demander avec urgence comment exprimer les aspects ludiques, maladroits ou surprenants du langage corporel dans une forme différente (potentiellement verbale), tout en évitant de reproduire par le langage le détour ainsi créé. Les images, la langue et le mouvement se conjuguent à parts égales et dévoilent un univers qui séduit par son extrême différenciation et où l’écho du mouvement influence même la répartition du public dans la salle.
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